mardi 24 mars 2009

Entretien avec Eiddin et Charlotte, le couple infernal

Dole (AAP) - Le 16 mars dernier, les caisses des mairies de Dole et Vesoul se sont vues allégées d'un total de près de 32 000 écus selon les estimations issues des derniers bilans. L'œuvre d’un jeune couple Eiddin de Margny-Riddermark alors maire de Vesoul et de sa fiancée Charlotte, quand à elle mairesse de Dole.

Un méfait qui mit la Franche-Comté en émoi alors qu’elle fut déjà victime quelques semaines auparavant d’acte de traîtrise en chaîne.

AAP a réussi à contacter les deux compères et à vous proposer cette entrevue spéciale.

AAP :"Bonjour à vous Dame Charlotte, Messire Eiddin de Margny-Riddermark, merci d’avoir accepté cet entretien avec AAP."

Charlotte : "Pas de quoi, c'est un plaisir de pouvoir expliquer nos gestes aux comtois."


AAP :"Charlotte, vous étiez mairesse de Dole depuis quelques temps déjà, pourquoi avoir du jour au lendemain décidé de piller votre propre mairie ? Une vengeance ? Un désir de changement ?"

Charlotte :"De la vengeance, non, un désir de justice, plutôt. La Franche-Comté est à nos yeux une criminelle qui n'a jamais été punie pour tous les crimes qu'elle a perpétré, que ce soit à l'encontre des comtois en général, ou contre des membres de notre famille (le vicomte Sirius, père de Eiddin a trouvé la mort, il y a quelques semaines, alors que celui-ci avait monté illégalement une armée aux pieds des murailles de Dole), de nos amis respectifs. Bien des actes terribles ont été commis en ces terres sans qu'aucune suite n'y soit donnée. A notre niveau, nous avons fait ce que nous avons jugé juste."


AAP :"Eiddin, vous étiez maire de Vesoul récemment élu, diacre de cette même ville et homme de loi, pourquoi avoir choisi la voie du pillage ?"

Eiddin :"Prenons un exemple. Un brave citoyen lorsqu'il se retrouve devant les tribunaux malgré lui, si il se voit jugé coupable ira de lui-même payer son amende. Un malfrat, un brigand, quant à lui se refusera à la justice et on sera obligé de faire intervenir des gardes pour récupérer l'amende. C'est le même cas ici, la Franche-Comté est clairement consciente de ses fautes et ne s'en est jamais repentie. En aucun cas elle n'aurait accepté ce jugement, il fallait donc prendre directement l'argent dans ses poches. D'un point de vue pratique c'est clairement la méthode la plus efficace."


AAP :"Eiddin, vous avez perdu votre père le vicomte Sirius de Saulx récemment, dans un concours indeterminé de circonstances. Outre le fait que vous souhaitiez rendre justice vous-même, y a t-il aussi une part de vengeance de votre part ?"

Eiddin :"C'est clairement un des griefs qui est reproché à la Franche-Comté, mais je pense que notre acte dépasse l'idée de vengeance. Bien qu'il faille l'admettre, nous n'avons jugé que des actes dont nous étions sûr de la responsabilité de la Franche-Comté, et dont nous avions une certaine légitimité à traiter."


AAP :"Vous avez fui la Franche-Comté pour Dole ? Pourquoi là-bas précisément ? Vous auriez pu rendre justice en pillant et distribuant l'argent aux victimes sur place ? Pourquoi cette nécessité de fuir ?"

Charlotte :"Je n'ai pas gardé l'argent que j'ai ponctionné à la mairie de Dole, je n'aurais pas eu le temps de le distribuer moi-même avant d'être mise en procès par les autorités comtoises. La raison pour laquelle j'ai fui me paraissait évidente, il suffit de voir les blessures qui ont été infligées à mon fiancé (Eiddin) pour comprendre que je n'avais aucun intérêt à rester sur les terres comtoises. J'ai choisi Grandson parce que c'est un territoire avec lequel la Franche-Comté n'a aucun traité de coopération judiciaire. J'assume mes actes, certes, mais je sais qu'un procès mené par la Franche-Comté à mon encontre serait inutile et ne serait pas un grand exemple de Justice. Il n'y a pas beaucoup d'investigation à faire dans l'esprit des comtois pour voir que tous nous ont déjà condamnés."


AAP :"Eiddin, on vous savez procureur sous le mandat du juge Fabulous, or on sait que ce dernier a fait acte de traîtrise en se joignant à la République réformée et actuellement en s'étant joint à l'armée non autorisée située à Pontarlier ? Comment acceptez-vous un tel acte ? Seriez-vous vous-même prêts à rejoindre cette armée ?"


Eiddin :"Vous parlez là de l'armée du Salut du brigand Gromukus que nous avons bien connu à Vesoul. Et bien que j'ai une certaine estime du juge Fabulous, d'autant plus depuis son acte de trahison. Il vous faut savoir que je reste noble descendant de famille noble, que je vais hériter d'une Principauté et que de plus je suis Spinoziste et quand on voit la haine qu'ils (les républicains) portent à la noblesse et la religion qu'ils prônent, je ne peux guère être d'accord avec eux ni même les rejoindre."


AAP :"Charlotte je suppose que vous partagez l'avis de votre fiancé à ce propos. Mais dîtes-moi quel rapport avez-vous vis-à-vis de cette armée illégale ? Comment la considérez-vous ?"

Charlotte :"Je n'ai aucune relation avec cette armée : je n'ai personnellement jamais rencontré son meneur ni aucun des membres qui la composent. Étant donné leurs idéaux, comme l'a expliqué Eiddin, je ne peux les considérer comme mes amis. Nous n'avons aucun lien avec les républicains, les réformés, ou tout autre organisation criminelle. Si cette armée a été autorisée dans l'enceinte de Dole et de Vesoul avant notre départ, c'est par provocation, nous n'avions pas connaissance de leur intention d'entrer en territoire comtois et nous n'imaginions pas qu'elle puisse de toute façon se rendre jusqu'à l'une de nos cités."


AAP :"A vous deux, ont dit que vous auriez pris un peu plus que 30 000 écus, malgré vos déclarations ? Des réactions ?"

Charlotte :"Nous pensions n'avoir pris que 20 000 écus, il faut nous excuser si nous avons pris un peu plus, nous avons dû agir rapidement pour passer inaperçus. Nous n'avons pas pris le temps de compter au denier près. Nous ne pouvons plus recompter de toute façon, puisque nous n'avons pas gardé cette somme."


AAP :"Charlotte, Eiddin, il est temps de clôturer cet entretien. Avez-vous un message à faire passer aux comtois, ou à dame Anthea Valendar nouvelle mairesse par révolte de Vesoul et à la Comtesse Macricri de Nozeroy régente à la mairie de Dole ?

"Charlotte :"Nous conseillons aux comtois, à l'avenir, d'agir d'eux-mêmes, comme nous l'avons fait, quand ils se sentiront lésés. On ne peut rien attendre de cette justice élue qui entre constamment en conflit d'intérêt lorsqu'elle doit juger les grands criminels."

Eiddin :"Puis, la Franche-Comté doit se rappeler qu'elle est unie, qu'elle est plus qu'une réunion de villages. Elle doit comprendre que ce n'est pas à Dole ni Vesoul à qui nous avons pris de l'argent mais à elle dans son unicité."

Pas un mot de plus, hormis un court échange amoureux entre les deux anciens maires.

C’est ainsi que s’achève notre entrevue spéciale sur ces événements bilatéraux troublants.


Epsonstylus pour AAP et le Petit Comtois

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