samedi 31 janvier 2009

La dame blanche du château de Puivert


par Larrycool


Texte dédiée à Vrek, pour sa présence, ses attentions, sa prévoyance et son extrême sollicitude...

Ce texte choisi ressemble tout simplement à Vrek, pourquoi changer alors la beauté et le jeu des mots si plaisant ... Nous risquerions alors d'en faire un récit non crédible !
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« Vers la fin du XIIIème siècle, une belle princesse aragonite fut invitée par Jean de Bruyères, seigneur de Puivert à séjourner dans son magnifique château. Elle aimait contempler le paysage des collines avoisinantes et surtout méditer au bord du lac, assise sur un rocher en forme de fauteuil sculpté comme par magie.
Mais les soirs d'orages, les rivières gonflaient et les eaux du lac recouvraient son banc.
Notre seigneur, très prévenant s'approcha doucement de la belle et lui dit :
-
Mais je vous vois triste ma dame.
- Non, point Monseigneur.
- Mais si princesse, je sais lire dans vos yeux d'habitude si bleus qu'ils en font pâlir le ciel.
- Oh, une simple poussière dans l'œil...
- Je vais ordonner de construire un mur arrêtant toute poussière fit le seigneur en hélant ces gens.
- N'en faîtes rien Monseigneur, la vérité est autre fit la princesse comprenant que ce seigneur était prêt à tout pour elle.
- Dites moi princesse, je veux revoir votre sourire.
-
La pluie a recouvert mon banc et je ne peux plus entendre les oiseaux ainsi que le souffle léger du vent près de ce lieu.

Voyant la tristesse de la belle, le seigneur décida d'engager des travaux pour réguler le niveau du lac et ainsi faire retrouver à ce blanc visage l'éclat d'un sourire et le soleil dans ses yeux si bleus.
Et durant de nombreuses semaines, tout rayonnait. La belle et le soleil...Parfois, une petite pluie gonflait la rivière, mais le barrage régulait le niveau à merveille, et dès les gouttes disparues, la belle retournait dans son lieu de bonheur.
Mais " dame nature " est plus forte qu'un amour platonique. Un soir de juin 1289, la pluie se fit plus violente, le niveau de la rivière enflait et les eaux tumultueuses emportèrent les digues du lac, engloutissant toute la vallée et noyant les habitants du petit village en contre-bas, nommé Mirepoix.
La princesse, voulant voir la gravité des pluies s'approcha trop près et elle fut aussi emportée dans le torrent...

Depuis ce triste soir, dans les veillées, à voix basse, on prétend que les soirs de pluie, une dame blanche erre près du château pour prévenir les promeneurs d'un danger.»

Légende puisée dans un livre intitulé : Contes et légendes du Moyen-Âge



LE CODE DE LA CHEVALERIE



par Larrycool


Cet article est dédié à Monifred,( adjudant chef des Gardes Civils )
( Conseiller municipal ) pour son dévouement et sa présence constante chaque jour auprès de ses membres
Les dix commandements :

I)
Tu croiras à tout ce qu'enseigne l'Eglise et observeras tous ses commandements.
C'est la plus importante de toutes. Si on n'est pas Aristotélicien, on ne peut devenir chevalier. Le chevalier doit croire en Dieu et avoir en lui pleine confiance.

II) Tu protègeras l'Eglise.
Cette règle est le cri d'armes du chevalier.

III) Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t'en constitueras le défenseur.
Le chevalier doit défendre tous les faibles aussi bien les prêtres que les femmes et les enfants.

IV) Tu aimeras le pays où tu es né.
Protéger et aimer sa patrie

V) Tu ne reculeras pas devant l'ennemi.
Le chevalier doit être une brave personne. Mieux vaut être mort que d'être appelé couard.

VI) Tu feras aux infidèles une guerre sans trêve et sans merci.
Cette règle invite les chevaliers à combattre et à haïr les païens.

VII) Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s'ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu.
Le seigneur doit protéger son vassal qui lui en échange, était fidèle à son seigneur. Le chevalier doit aider son seigneur lorsqu'il a besoin d'aide.

VIII) Tu ne mentiras point et seras fidèle à la parole donnée.

IX) Tu seras libéral et feras largesse à tous.
Le chevalier se doit d'être courtois et sage pour tous. Il doit également être généreux.

X)Tu seras partout et toujours, le champion du Droit et du Bien contre l'injustice et le Mal.
Le chevalier est le défenseur du Bien, donc Satan est l'ennemi du chevalier.

Les vertus chevaleresques :

Loyauté
Prouesse
Sagesse et mesure
Largesse et courtoisie
Justice
Défense
Courage
Foi
Humilité
Franchise

Sources : passion histoire et documentation personnelle

samedi 17 janvier 2009

LE LOUP CE MONSTRE, CE DÉMON

par Larrycool...(carapace d'acier, cœur d'or)

Cet article est dédié à Dame Draugaran, Pontissalienne, conseillère municipale et châtelaine du Castel Pourpre.

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Il y a très longtemps, les Celtes enviaient aux loups leur puissance et leur adresse. Certains soldats gaulois allaient même jusqu'à recouvrir leur casque d'une tête de loup après avoir mangé leur cœur.

Le loup est un animal intelligent et patient. Il est capable d'attendre des heures avant d'attaquer sa proie. Le berger distrait se fait voler ses brebis, le fermier ses volailles. Bien vite naissent de sombres légendes racontées à la nuit tombée. Le loup est rendu responsable de bien des disparitions et de bien d'agressions.

Déjà, Charlemagne réglementa la chasse aux loups. C'est lui qui le premier mit en place des louvetiers chargés de faire disparaître le loup par n'importe quel moyen.
Les grands défrichements entamés depuis lors contraignirent le loup à se rapprocher des humains. Il s'est accoutumé aux animaux domestiques. Les premiers ravages sur les troupeaux furent alors constatés. Par temps de famine, les loups poussés par la faim vont même jusqu'à entrer dans les villes et les villages. Très vite le loup s'offrit une réputation de diabolique et de dévoreur d'enfants.

Il y a 300 ans, la seule pensée du loup terrifiait le peuple, son image de monstre, était déjà ancrée dans les mentalités. La naissance de l'animal des mains de Ève est décrite dans le Roman de Renart.
A côté de la vision du loup stupide et balourd (Ysengrin) abusé par le malin Renart on pouvait découvrir comment la femme qui avait entraîné l'homme dans sa chute avait également créé la bête démoniaque qui allait hanter ses nuits.

Sans conteste, l'Église, omniprésente dans notre temps, porte une part certaine de responsabilité dans cette sombre image du loup.
La morale religieuse va justifier et expliquer ces peurs qui hantent seigneurs et paysans. Le loup n'est-il pas le Diable ou son serviteur qui en dévorant les corps s'approprient les âmes?
Dans l'iconographie religieuse, le loup apparaît comme un symbole des forces diaboliques qui menacent le troupeau des fidèles représentés par des agneaux. Dans le Physiologus des premiers âges de l'Église, le loup qui est un animal rusé et malfaisant fait le mort lorsqu'il rencontre un être humain pour mieux l'attaquer ensuite.

Le loup habillé en berger symbolise les faux prophètes qui ont pour objectif de " corrompre les innocents ".

Un évêque du IV ème siècle affirmait : " Si le loup menace de bondir sur Toi, tu saisis une pierre, et il s'enfuit. Ta pierre c'est Christos. Si tu te réfugies en Christos, il ne pourra plus te faire peur."
Le loup était donc bien pour l'homme une menace pour son corps mais aussi pour son âme.

Dans les "Mystères", pièces jouées sur les parvis de nos cathédrales, les acteurs qui incarnent le Diable sont recouverts d'une peau de loup renforçant ainsi la vision populaire de l'animal démoniaque.

Le loup donc de nos jours est le bouc émissaire du Malin. Capturé vivant, il est parfois jugé et condamné au bûcher. Les commérages sur les pactes avec le Diable, sa présence auprès des sorcières qui les chevauchaient pour se rendre au sabbat, ses attaques contre les enfants apeurés, toutes ces histoires se répandent de village en village.
Les hommes de science n'ont guère une meilleure opinion de l'animal que les paysans.
" Le loup est un animal terrible. Sa morsure est venimeuse parce qu'il se nourrit volontiers de crapauds. L'herbe ne repousse plus là où il est passé. "

Les meneurs de loups qui hantaient les sombres forêts accompagnés de leurs sinistres compagnons entretenaient les peurs. De nombreuses histoires, dans toutes les régions du Royaume de France, les citaient avec crainte et respect. Ces hommes, disait-on, parlaient aux loups, soignaient de la rage... mais quand ils frappaient à votre porte, à la nuit tombante, il fallait leur donner le gîte et le couvert voire quelques pièces, car ils pouvaient aussi ordonner à leur loups de vous attaquer.

Au XIV ème siècle, l'image du loup ne s'améliore guère.
" Le loup aime la chair fraîche, et peut-être s'il était plus fort n'en mangerait-il pas d'autres." disent les Chroniques.

Au tout début de notre siècle; le Royaume de France fut déchiré par la guerre de Cent Ans et la guerre civile.
En 1421, l'hiver fut très long se rappellent nos aînés, si bien qu'au mois de juin, la vigne n'était pas encore fleurie. La famine fauchait la population.
" les loups déterraient de leurs pattes les corps des gens qu'on enterrait aux villes et aux champs, car partout où on allait, on trouvait des morts et aux champs et aux villes par la grande pauvreté qu'ils souffraient. "
" À Paris, toutes les nuits venaient les loups, et l'on en prenait souvent trois ou quatre à la fois, ils étaient alors portés parmi Paris pendus par les pattes de derrière."
Un bourgeois de Paris note même ceci :
" En ce temps, venaient les loups dedans Paris par la rivière et prenaient des chiens, et si par malheur les chiens ne suffisaient plus, ils mangeaient chaque soir un enfant de nuit en la place aux Chats derrière les Innocents."

La faim pousse les loups à s'approcher des hommes. En ces temps de disette, les ruelles sombres jonchées d'immondices où s'ébattent cochons, volailles et brebis sont un terrain de chasse inespéré.
Dans les campagnes alentours, les troupeaux sont attrapés. Les loups s'approchent des fermes afin de s'introduire dans les poulaillers et les étables.

En conclusion, le loup est pris très au sérieux, d'ailleurs de nombreuses louveries se sont créées, des louvetiers sont payés par nos Comtes et nos Ducs pour contrôler le nombre de loups dominant les domaines royaux et communaux afin de veiller par tous les moyens à leur destruction.

(Espérons qu'ils ne rempliront qu'imparfaitement la mission dont ils sont investis------------> remarque très personnelle...)

Sources officielles : Passion Histoire Société Communauté
(Haut Koenigsbourg)


LA CUPIDITÉ



par Larrycool (carapace d'acier, cœur d'or)

Dans quels excès ne précipite pas la déplorable cupidité, cette aveugle fureur d'accumuler d'inutiles richesses ! La funeste soif de l'or, cette passion éternellement insatiable, fait un honteux trafic de tous les crimes. C'est ainsi qu'Eriphyle fit connaître la retraite de son époux, quand elle eut reçu le salaire de son infâme trahison. (Eriphyle, convoitant un collier en or, avait enseigné à Polynice le lieu où Amphiaraüs, son mari, s'était caché pour ne pas aller à la guerre de Thèbes, où il devait périr ).
C'est par la corruption de l'or que l'adultère pénétra jadis dans la prison de la fille d'Acrisius (une tour d'airain, des portes inébranlables, des chiens dont rien n'endormait l'odieuse vigilance, étaient pour Danaé un assez fort rempart contre les nocturnes efforts d'un amant. Mais Jupiter et Cythérée se rirent d'Acrisius, timide gardien de cette beauté captive, persuadés qu'un chemin sûr et facile s'ouvrirait devant un dieu changé en or. L'or se glisse à travers les soldats; plus puissant que la foudre, il perce les rochers; la soif de l'or plongea dans le noir abîme la famille de l'augure d'Argos ; les présents du roi de Macédoine brisaient les portes de la cité et renversaient tous ses rivaux).
Oh, quelle horrible et hideuse plaie cette passion inextinguible n'entretient-elle pas dans nos coeurs ! Le riche a beau couver nuit et jour ses immenses trésors, il est encore dévoré du désir de les accroître. Par un châtiment bien mérité, la cupidité rend le riche indigent; toujours pauvre à ses propres yeux, il entasse sans répit richesses sur richesses et convoite sans cesse ce qu'il n'a pas. Craindra-t-il les lois, respectera-t-il la morale, celui dont la passion s'irrite à mesure qu'il amasse? La soif de l'or étouffe l'affection: elle porte les parents à s'égorger et les enfants à répandre le sang de leur père. Le riche aspire toujours par des voies coupables à posséder de fragiles trésors. Tout son honneur est dans le gain, l'appât du gain qui lui fait renverser jusqu'aux temples : Montrez lui de l'or dans le ciel, il ira le chercher !

Doit-on s'étonner après cela que nos concitoyens par étrange ignorance préfèrent la richesse à l'esprit ? Il y a des rhéteurs qui, poussés par une détestable cupidité, se jouent indignement du traité le plus saint. Si encore ils donnaient quelques conseils, quelque soin à leurs propres consciences ils pourraient encore mériter une certaine confiance... Mais leur extérieur est chétif et misérable, ressemblant à des spectres sortant de leurs vieux tombeaux. Ils ont les cheveux en désordre, le front décharné, les tempes amaigries, les pommettes saillantes faute de dents, le nez plat et les narines en l'air, la bouche dégarnie et de grosses lèvres effrayantes de nudité; leur dos concave semble tout entier descendu dans leur large ventre; ils ont de gros genoux, des jambes fluettes, le teint blême, les yeux hagards et ce qu'il y a de plus hideux, la pâleur de leurs traits dénote une basse envie.

Sources : poète latin anonyme, (Lupercus...)
Sources personnelles philosophiques (richesse et convoitise...)

mardi 13 janvier 2009

Nomination de la diaconnesse de Saint Claude

Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg,
Cardinal Connétable de Rome,
Primat du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ,
Archevêque métropolitain de Lyon,
Faisons annonce de :


La nomination de Dame Epsonstylus à la charge de diaconesse de Saint-Claude.
Elle aura pour rôle d'assister le Père Cadric - enfin, si elle le voit - et d'assurer quelques offices Res Parendo et sacrements au sein de ladite paroisse conformément au droit canon relatif au clergé paroissial.



Rédigé et scellé à Lyon le vingt-sixième jour du mois de décembre de l'an de grâce MCDLVI.

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Epsonstylus aimerait faire passer un message à tous les lecteurs :

J'ai commencé les pastorales au sein du palais archiepiscopal de Lyon, si les san claudiens veulent me parler qu'ils viennent m'y rencontrer. Je les accueillerai sans soucis à l'archidiocèse de Lyon.

dimanche 11 janvier 2009

ÉPICURE OU LA PHILOSOPHIE DU BONHEUR


par Larrycool

Né en - 341 dans l'île de Samos il suit dès son plus jeune âge les cours de Pamphile, un philosophe platonicien.

Chassé de Samos, Epicure s'exile avec sa famille à Colophen (Asie Mineure). Il fait l'apprentissage de la pauvreté et médite sur l'intolérance politique.

En 306, il fonde son école. Doté d'un charisme extraordinaire, aucun autre philosophe n'a eu autant d'ascendant que lui sur ses disciples.

Épicure emprunte à Démocrite sa physique atomiste (l'univers est composé d'atomes en mouvement dans le vide) et à Socrate (par l'intermédiaire du platonisme) ses préoccupations morales (recherche du souverain bien et du bonheur).

Lorsque donc il ouvre son école, la pensée philosophique est encore dominée par les deux grandes doctrines issues de l'enseignement de Socrate : le platonisme et l'aristotélicisme.
Parallèlement, une autre tradition également issue de Socrate va se développer avec moins de prestige. Elles retiennent principalement de Socrate l'ironie de celui " Qui sait qu'il ne sait rien " et les préoccupations morales. Ce sont ces écoles (en particulier les sceptiques et les cyniques) qui vont permettre de dépasser le dogmatisme dans lequel vont se figer les doctrines de Platon et d'Aristote après leur mort.

Le projet épicurien est simple : développer à partir d'une physique atomiste une morale du bonheur permettant de nous délivrer des maux qui nous accablent. Le seul guide dans cette recherche du bonheur est la sensation et les plaisirs (ou les peines) qui l'accompagnent.

L'amitié est représentée par Épicure comme un bien précieux, indispensable au bonheur. En cette époque de décadence de la cité grecque, l'amitié remplace l'ancien esprit civique. Le bonheur a pour condition de fuir le trouble des affaires publiques : Pour vivre heureux, "vis caché", à l'écart de la vie politique, enseigne Épicure qui, jusqu'à sa mort, mettra en pratique ce précepte.
La modernité de la philosophie épicurienne réside dans son respect de l'individu, la valeur qu'elle accorde à l'existence heureuse et l'extrême simplicité de ses buts : non pas savoir pour savoir, mais savoir pour obtenir dès maintenant la paix de l'âme, l'absence de trouble qui définit le bonheur du sage et lui permet de vivre " tel un dieu parmi les hommes ".

Les thèmes majeurs d'Épicure

Il n'y a pas d'âge pour faire de la philosophie, car la philosophie est un art d'être heureux.
Epicure s'oppose à l'idéalisme de Platon. Pour Épicure tout est matériel, y compris l'âme, et la sensation est seul guide de la connaissance et de la morale.

La sensation de plaisir est signe du Bien, la sensation de douleur est signe du Mal. Pour atteindre le bonheur, il faut maximiser le plaisir. Mais satisfaire tous ses désirs, n'est pas la bonne façon d'atteindre cet objectif, car certains désirs non naturels comportent à long terme, dans leur satisfaction, plus de douleurs que de plaisir.

Ainsi la morale d'Épicure est eudémoniste (morale du bonheur) et hédoniste (morale du plaisir) mais l'épicurisme n'est pas la débauche!

Ne craignons pas la mort, la mort nous est indifférente, puisqu'elle est la fin de toute sensation : " le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas."

( référence: Lettre à Ménécée---------> sur la philosophie et la condition de la vie ).

"VOTRE JAMBE EST MALADE ? COUPONS-LA !

Par Larrycool

Au tout début de notre époque les religieux tentaient plus de soulager les malades que de faire progresser l'art de la médecine. On vit apparaître des botanistes qui recueillaient des plantes médicinales puis les stockaient dans des échoppes.
On considère que la maladie du corps est liée à celle de l'esprit et à la purification de l'âme. Dans notre médecine actuelle, il y a deux courants : le courant monastique et le courant scolastique ( enseignement de la théologie et de la philosophie ).
Le premier est connu pour son obscurantisme et sa stagnation puisque le courant Aristotélicien est dépositaire de la médecine et impose ses règles. En dehors des Aristotéliciens, personne n'a le droit de pratiquer la médecine. De plus, seuls l'écoute du pouls, l'étude des urines et le mysticisme sont utilisés pour accomplir les soins.
Pendant la période scolastique, on voit apparaître des écoles de médecine dont les plus réputées sont : Bologne, Salène, Montpellier.
Les médecins ne soignent que les nobles, quand à nous, les petites gens nous allons consulter les barbiers, les rebouteux...

Je vais ici vous conter une anecdote tragique, révélant combien les pratiques de notre médecine peuvent être brutales et dangereuses.
Ceci nous est rapporté par un musulman considéré comme l'un des meilleurs spécialistes du corps humain dans son pays.

Il raconte qu'un jour appelé par la Cour de France pour une série de consultations urgentes, il doit se rendre au chevet d'un chevalier bien mal en point. Le pauvre homme souffrait d'un vilain abcès à la jambe. La plaie s'était infectée et menaçait de s'étendre.
D'ordinaire, les spécialistes ont recours à l'amputation. Mais notre savant oriental envisage une méthode plus douce : il prépare un petit cataplasme dont il a le secret et l'applique sur les chairs corrompues. Puis il demande de patienter quelques temps, car le remède ne peut agir sur l'instant.

Peu après, notre ami rencontre une femme prise de fortes fièvres. Son état empire d'heure en heure à tel point que l'on craint pour sa vie. Le médecin connaît ce genre de symptômes, il prescrit un traitement certes un peu particulier mais révélateur d'une certaine clairvoyance scientifique. Pour " rafraîchir " le tempérament de la jeune fille il est nécessaire que celle-ci boive beaucoup d'eau et s'abstienne de consommer certains aliments.

On en est là, lorsqu'un de ses confrères occidental, français de surcroît, entend dire qu'un musulman soignait des Aristotéliciens, ce que l'Eglise interdit avec la dernière des fermetés...Peut-être craignait-il qu'on ne lui prenne sa clientèle ? Qui sait ?
En tout cas il s'approche du chevalier bléssé, examine la plaie infectée et dit :
" Veux-tu mourir avec tes deux jambes ? Ou préfères-tu vivre
avec une seule "?
" Je préfères vivre encore avec une seule jambe !" répond l'homme.
Aussitôt dit aussitôt fait. Le médecin s'empare d'une lourde hache. Le patient est amené à un billot de bois sur lequel il étend sa jambe malade. L'instant d'après, un coup bien donné suffit à détacher le membre. L'heure suivante, l'infortuné chevalier décède.

Arrive le tour de la jeune femme prise par les fièvres. Le médecin l'observe un moment, puis lui dit en désigant du doigt le savant musulman qui assistait à la consultation sans rien dire :
" Cet homme est incapable de te guérir ! Tu es possédée par le démon !"
Comme le veut une vieille croyance, il recommande à la malheureuse de consommer d'abondantes quantités de moutarde et d'ail, aliments que les mauvais esprits ont en horreur.
Mais le démon ne semble pas vouloir disparaître...
" Si tu ne vas pas mieux, c'est que Satan est déjà en Toi et dans ta tête " annonce le médcin français.
Il envisage un traitement plus radical. Muni d'un rasoir, l'homme opère une large incision en forme de croix sur le crâne de la malheureuse. Les plaies sont si profondes que les os apparaissent. Il applique sur les lésions du sel et frotte énergiquement le cuir chevelu en sang. On imagine les tourments endurés par le jeune femme qui ne survivra pas à ces supplices.

Devenu impuissant de ces scènes qu'il ne comprend pas, le musulman s'en retourne chez lui, terrifié par nos pratiques médicales.
De nos jours, soigner demeure un acte incertain et lourd de risques. Dans les monastères, les aristotéliciens confectionnent des potions d'herbes sauvages et de racines dont ils se transmettent les compositions mais qui ne peuvent pas grand chose contre nos épidémies mortelles.
En revanche, dans les contrées orientales, les Musulmans ont acquis un savoir scientifique bien plus étendu. Les Cours de Bagdad et de Damas attirent de prestigieux spécialistes, capables de réduire les fractures importantes et d'opérer certaines affections ophtalmiques.

A l'origine de cette avancée remarquable, le Djihad. Quand les armées de l'Islam se heurtent aux Byzantins ou aux Perses, les anciennes capitales de l'Antiquité tombent entre leurs mains.

Déjà Alexandrie ouvre ses portes aux conquérants, les intellectuels y redécouvrent les héritages des civilisations gréco-latines et héllenistiques que l'Eglise Aristotélicienne a ignorées depuis de nombreux siècles. Parmi les milliers de manuscrits, se trouvent ceux de Gabien et d'Hippocate, deux auteurs qui réfléchirent en leur temps aux mystères du corps humain. Les érudits musulmans perçoivent très vite tout le profit qu'ils peuvent retirer de tels écrits. Les parchemins rédigés dans la langue grecque sont traduits en arabe puis diffusés à travers tout le bassin Méditerranéen.

L'occident s'intéresse aux progrès médicaux que l'Islam véhicule avec Lui. Néanmoins bien que le savoir médical s'enrichisse au contact des spécialistes musulmans les plus imminents, les praticiens occidentaux demeurent prisonniers de théories qui feraient sourire d'ironie les plus simples d'entre nous.
On pense ainsi que quatre liquides différents parcourent les tissus humains : le sang, la bile, la bile noire et le phlegme. La maladie croit-on survient quand l'un d'eux est en quantité trop importante par rapport aux trois autres.
On imagine que certains des organes du corps sont froids et d'autres chauds...

Une consultation à notre époque se déroule d'une manière étrange. Le médecin essaye de déterminer la cause d'un symptôme, d'une douleur. Mais il ne touche pas son patient et construit son diagnostic sur l'examen des urines que ce dernier lui fournit : une urine trop claire est signe d'ennuis digestifs où d'affection de l'estomac ; une urine trop foncée, des problèmes de foie...Parfois il faut goûter!!!

Au moment de rédiger l'ordonnance, le savant n'oublie jamais de conseiller en plus des traitements à suivre, quelques prières, une pénitence voire un pèlerinage. Nos ouailles considèrent qu'il est naturel qu'un médecin prenne soin de la santé spirituelle de ceux qui viennent le trouver.

Ne doutons pas que l'aventure des sciences du corps humain (malgré quelques aberrations) a bel et bien débuté. Espérons qu'elle a devant elle de plus belles années...

Larrycool (carapace d'acier, coeur d'or)

Sources : Monsieur M.Barbaud et sources personnelles

SENTIMENTS PROFONDS (petit interlude)

On raconte que Lilong qui vivait en Chine au début du XI ème siècle passait le premier jour de l'année derrière sa fenêtre.

Elle contemplait en silence le paysage nappé de neige étincelante.

Puis au regard des mois qui s'annonçaient, elle écrivit une liste sur un petit carnet :

- Paysages à explorer
- Gens à rencontrer
- Peurs à déposer
- Forces à encourager
- Chemins à quitter
- Changements à inaugurer
- Espérances à raviver
- Rêves à réaliser
- Disputes à apaiser
- Mains à calmer
- Visages à aimer
- Souvenirs à oublier
- Choses à donner
- Joies à partager

Puis elle ouvrit la fenêtre et s'en alla à la rencontre du temps qui venait...

Larrycool

samedi 10 janvier 2009

Annonce de l'archidocèse de Besançon

Fidèles aristotéliciens de Franche-Comté, votre diocèse et votre paroisse ont besoin de vous!


Afin de contribuer au développement de la Vraie Foi en Franche-Comté et d'assister les habitants des paroisses, l'archidiocèse cherche toutes les personnes souhaitant servir le Très-Haut.


Différents postes sont à pourvoir :

* DES CURES
C'est le responsable d'une paroisse. Il assure les messes (IG et RP), les baptêmes, les mariages et les funérailles.
> fonction IG et RP
> être niveau 3 voie de l'église
> être baptisé
> être ordonné, ne pas être marié, ne pas porter d'arme
> habiter le village pour être nommé
> être suffisamment disponible pour animer sa paroisse, recevoir au confessionnal...


* DES DIACRES
Il assiste le curé. Il peut administrer des sacrements et assurer les messes RP.
> fonction RP
> être baptisé
> possibilité d'être marié
> habiter le village pour être nommé
> présence régulière indispensable


* DES GARDES EPISCOPAUX (Pour plus tard...)
Ils sont sous les ordres du vidame qui dirige la Garde Episcopale, chargée de la protection des évêques, il peut donc porter les armes. Il est recommandé par l'évêque mais nommé selon les règles des Saintes Armées :
> fonction RP
> être baptisé
> avoir une expérience significative de l'armée et du combat
> être disponible IG afin de se déplacer avec les évêques
> présence régulière indispensable


* UN PROCUREUR ECCLÉSIASTIQUE
Il est chargé de mener les investigations, rédiger les actes d'accusation et de requérir pour le compte de l'Officialité Épiscopale, tribunal ecclésiastique ordinaire compétent pour juger des affaires relevant de la Très Sainte Inquisition. Ces affaires recouvrent de larges domaines de compétence, des annulations de mariage aux violations des concordats en passant par l'atteinte aux lieux de culte.


Vous êtes intéressé? Venez rencontrer l'Archevêque de Besançon, Monseigneur Anteu Von Krumme au Palais épiscopal de Besançon!

On compte sur vous!

vendredi 9 janvier 2009

Message du Comité des Pontissaoulards

1456... Un grand cru en fin d'année. Les fines bouches diront peut-être que l'on peut toujours faire mieux mais pour ma part, je salue bien bas les deux principaux instigateurs de ces jeux d'hiver ! Merci à Draugaran et à Arcas pour leur précieuse contribution au bien-être des Pontissaliens en ces jours de fêtes!

Je passerai sous silence... Oh et puis non... La tripotée que, nous les hommes, les vrais, avons ramassée au jeu des bûches. Je salue l'arrivée in-extremis de deux compères Badacko et Greemzy, sans qui nous n'aurions pas un seul point arraché de justesse !
Je les invite d'ailleurs à bien vite venir se présenter au Comité tant leur initiative fut pour le moins miraculeuse...
Cela dit, Mesdames, les 8 parties (je crois) que vous nous avez enfilées ne resteront pas sans représailles...

Le sapin a réuni quelques amoureux de la fête et le coffre fort a ENCORE échappé aux garçons.
Non ! Au nom de tous ceux qui ont participé : Arcas, Milanello, Tigre-d-o, Crro, Honneur, Badacko, Greemzy, Gregh et votre serviteur, nous présentons à ces dames nos sincères félicitations et nos meilleurs voeux pour l'an nouveau.

Mesdames Drau, Larrycool, Monifred, Verania, Eana, Hanadora, Mave, Isobelle, Labonneberthe, Kissme316 et Elfriede : MERCI !

A tout Seigneur, tout honneur et en l'occurence ce sera une Dame, Dame Eana, à qui je présente mes félicitations et la prie de croire que son chapon lui sera remis aussi vite que possible !
Dame Eana, prenez contact avec moi, je me ferai un plaisir, au nom du Comité des fêtes en général et des Pontissaoulards en particulier de vous remettre votre trophée !

Dame Eana Respect et amitiés de toute l'équipe !

Chriskhan

mardi 6 janvier 2009

LE TÉMOIGNAGE DE CHIMINO

par LarryCool (carapace d'acier, cœur d'or)

Je vous livre ce jour, un témoignage bouleversant émanant d'un rescapé ayant vécu dans le Comté de Saxe sous le joug et la terrible répression des prévôts et baillis de ce même Comté, puis vendu comme esclave.

L'oppression que ces hommes et femmes ont subi nous touchera, n'en doutons pas, et doit interpeller aussi bien les hommes, les femmes que les enfants.

Nous sommes à l'aube de l'avènement des valeurs morales et nous vivons à une époque à laquelle ces mêmes valeurs ne sont pas encore objectives, aussi la prise de conscience est-elle nécessaire pour redonner à l'Homme, sa dimension d'Homme...

Notre témoin a fait l'expérience de la cruauté du monde et d'un système politique qui la perpétue.
Je demande à tous les lecteurs de réfléchir sur ce témoignage et qu'enfin de "passifs " nous passions à " combattifs ".

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Le témoignage de Chimino

" J'avais 13 ans à l'époque des faits, je vivais avec ma mère LOLANA et ma petite sœur SWANN dans le Comté de Saxe. Nous subissions sans cesse la répression et la tyrannie des hommes du Comte qui nous accablaient d'impôts outrageants et nous frappaient lorsque nous ne pouvions pas payer.
" Notre père fut enfermé dans les prisons du Comte pour avoir pris parti pour les paysans dont on exigeait un trop lourd tribut. Lorsque mon père fut arrêté, torturé et emmené, il eut le temps de me dire ceci : Un homme fermé à la pitié n'est pas humain, sois dur pour toi-même et généreux pour les autres...
" Nous apprîmes la mort de mon père quelques jours plus tard, on nous jeta sa dépouille devant notre porte, horriblement mutilé...

" Nous décidâmes alors de fuir le Comté et sommes partis dans le Nord. Au cours de notre périple, nous fûmes capturés par des marchands d'esclaves qui vendirent ma mère à un riche Duc dans une île lointaine. Ma sœur et moi fûmes vendus à un prévôt dans une province du Danemark, ce prévôt travaillait pour le ministère de la justice de son pays.
" Ses méthodes étaient féroces et impitoyables, nous devions travailler comme des bêtes et tous ceux qui tentaient de s'enfuir, hommes ou femmes, jeunes ou vieillards, étaient marqués sur le front au fer rouge.
" Une seule personne nous accorda un peu d'égard, le fils du prévôt qui n'approuvait pas les méthodes de son père...

" Les années passèrent, je me suis endurci, seule ma soeur était restée la même, douce, fluette, apeurée, tendre, me reprochant ma perte de sensibilité...
" Ma sœur apprit
alors de la bouche d'une esclave récemment arrivée que, sur une île non loin d'où nous étions, vivait une Dame fort digne qui chantait continuellement la même complainte dans laquelle revenaient sans cesse deux noms : Chimino et Swann.
" Je décidai alors de m'enfuir avec ma sœur, mais celle-ci refusa, ne se sentant plus capable de perpétuellement fuir. Elle me conseilla alors de partir seul et pour éviter de parler sous la torture, ma sœur....se suicida en s'égorgeant.

" Après de nombreuses péripéties, des peurs, des cachettes, je débarquai sur l'île où ma mère devait se trouver. Je me rendis au château du gouverneur de l'île et demandai un entretien. Je fus immédiatement emprisonné pour mon audace, puis on m'accorda audience.
"Le gouverneur était un homme ferme mais juste, il regretta le sort que l'on nous avait infligé et édicta une loi interdisant l'esclavage sur tout son territoire, fit arrêter le prévôt et l'exila.
" Avec l'aide du gouverneur je retrouvai ma mère dans un petit village de pêcheurs sur cette île, ma mère avait eu les yeux brûlés et était devenue aveugle, elle me toucha et me reconnut, demanda des nouvelles de Swann... Lorsque je lui eut narré les évènements de ces dernières années, ma mère tomba à genoux et me dit : Il n'y a plus que nous deux désormais...
" Je tentais de la convaincre de redescendre en France où, disait-on, se trouvait un village nommé Pontarlier qui accueillait les gens en souffrance et qui s'occupait d'eux. Mais ma mère refusa de partir: elle n'aurait pu entreprendre un tel voyage dans l'état où elle se trouvait.
"J'en avertis le gouverneur qui la prit en charge, mais ma mère mourut peu de temps après de malnutrition et de faiblesse...

" Alors j'entrepris seul le chemin du retour, désormais j'étais un homme meurtri, définitivement meurtri... Mais j'ose croire encore à la bonté de l'existence humaine... à la solidarité de l'espèce et à la justice.... J'ai tout perdu... Sauf mon âme ".

LES MOINES GUERRIERS

par Larrycool (carapace d'acier, cœur d'or)


Entreprises guerrières portées par le fanatisme religieux, les croisades ont suscité l'apparition d'organisations qui avaient les deux caractères : le fanatisme et la religion.

Trois organisations furent fondées à Jérusalem pendant le XIIème siècle: les Templiers dont l'ordre fut fondé en 1118, les Hospitaliers de Saint Jean qui prennent la forme militaire en 1121 et les Chevaliers Teutoniques dont la militarisation remonte à 1190.

Les Templiers sont dès le départ un ordre religieux et militaire dont le but est la protection des pèlerins en Terre-Sainte. Les deux autres sont des ordres hospitaliers c'est à dire qu'ils gèrent en Palestine des hôpitaux destinés à soigner les Croisés.

Les ordres hospitaliers avaient pour but de recevoir et de soigner les voyageurs pèlerins, pauvres et malades. Le plus ancien fut fondé à Sienne à la fin du IX ème siècle par un habitant du nom de Soror qui y ouvrit l'hôpital dit Della Scala.
La militarisation des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem dits spécialement Frères hospitaliers et les Chevaliers Teutoniques remonte aux croisades.
Il existait également de nombreuses congrégations de sœurs hospitalières : Les Sœurs hospitalières de Saint-Jean de Jérusalem, (aussi anciennes que les chevaliers du même nom)...

Pouvant bénéficier d'aumônes et de privilèges accordés au clergé et aussi de butins accumulés lors d'opérations militaires, ces ordres sont rapidement devenus riches et puissants. Les Templiers et les Chevaliers Teutoniques ont continué de prospérer après la fin des Croisades. Les premiers ont inquiété le Roi de France qui les a proprement exterminés en 1307, les seconds (dont la terre d'élection était l'Allemagne) ont formé un véritable État entre la Prusse et les pays Baltes, avant de succomber aux armées polonaises au début du XVème siècle.


LES TEMPLIERS

Cet ordre militaire et religieux qui fut fondé en 1118 à Jérusalem à l'issue de la 1ère croisade, par Hugues de Payrs et une poignée de croisés. Baudoin II, roi de Jérusalem leur donna d'abord dans cette ville une maison située près d'une église qui était jadis le Temple de Salomon, de là leur nom de Chefs de la Milice du Temple----->Templiers. Ils faisaient vœu de pauvreté, de chasteté, d'obéissance et devaient vivre d'aumônes, mais la guerre incessante qu'ils firent aux Musulmans les rendirent fort riches.

1187: chute du royaume de Jérusalem. Ils se retirèrent à Saint Jean d'Acre (Israël) et, après la prise de cette dernière place par les Arabes en 1291, ils se sédentarisèrent à Limisse (Chypre).
Ensuite ils se répandirent dans toute l'Europe et y augmentèrent leur puissance et leurs richesses. Il y eut jusqu'à 9000 maisons de leur ordre. Mais la prospérité des Templiers excita l'envie de Philippe le Bel qui les extermina et s'enrichit de leurs dépouilles.

13 octobre 1307: tous les templiers de France furent arrêtés, on les tortura pour leur extorquer des promesses et des aveux. Certains furent brûlés, leurs biens confisqués. L'ordre fut dissous en 1312, mais continua d'exister sous d'autres noms en Espagne et au Portugal où la persécution n'avait pas été aussi brutale.


LES FRÈRES HOSPITALIERS

Aussi nommés Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis chevaliers de Rhodes, ils appartiennent à un ordre qui fut établi à Jérusalem après la prise de cette même ville par les Croisés en 1099.
Il avait initialement pour but de recevoir les pèlerins, de pourvoir à leur besoins et de les soigner dans leurs maladies.
Il se chargea bientôt (1121) sur la proposition de Raymond Dupuy, deuxième grand-maître, de les défendre par les armes contre les Musulmans et devint ainsi un ordre religieux et militaire.

Après la prise de Jérusalem par Saladin en 1188, les Hospitaliers se retirèrent à Saint-Jean d'Acre puis à Rhodes.

LES CHEVALIERS TEUTONIQUES

Fondé en 1128 à Jérusalem, il était voué initialement au soulagement des croisés malades ou blessés. Les premiers membres portaient le titre de Frères de Sainte-Marie.
Réorganisé en ordre militaire en 1190 à Saint-Jean d'Acre par l'empereur Frédéric de Souabe, l'ordre eut dès lors son siège à Saint-Jean d'Acre. Les nouveaux chevaliers étaient soumis pour les devoirs de charité à la règle des Hospitaliers et pour la discipline militaire à celle des Templiers.


A la fin des croisades, l'ordre s'établit en Europe où il acquit de vastes possessions en Allemagne, en Italie, en Hongrie et fut mis au rang des puissances européennes.


Ensuite... ensuite son histoire se confond avec celle de la Prusse, au début de notre siècle, son pouvoir se délita, ses membres pourchassés par l'armée polonaise, les rescapés se rallièrent à la Prusse...



Sources personnelles et documentaires : " Les Traverses du Temps "


vendredi 2 janvier 2009

Séjour à Luxeuil

Je me suis rendu à Luxeuil dans un premier temps pour visiter la ville, mais aussi en espérant obtenir une entrevue avec dame Celiah, maire de la Luxeuil.
Je n'eus pas à patienter longtemps et cette dernière se plia de bonne grâce à mes interrogations.

Voici ses réponses :


Quels sont vos rapports actuels avec le parlement ?

Tendus.
Pourquoi? Tout simplement car j'ai osé faire une révolte à luxeuil pour protester de leurs diverses ingérencse dans la gestion des villes. La derniere en date est celle où le maire de Luxeuil n'a pas eu accès à dole alors que le peuple luxoviens avait voté pour.. j'attends d'ailleurs toujours des excuses pour le comportement des parlementaires qui injurient mon nom, mais aussi les luxoviens en remettant en cause un jugement , et en spéculant sur la facon de me museler en allant jusqu'au banissement voir la mort alors que je suis un élu du peuple.
J'ai été jugée, condamnée, et j'ai purgé ma peine pour la révolte
A partir de là, il n'y a pas de raison à ce que les parlementaires continuent à faire du zèle contre moi ainsi. Il ne peuvent blamer que le juge , la justice, et les lois s'ils ne sont pas contents car le jugement a été fait à la hate...bourré de vices de forme ...mais je n'ai pas fait appel.

Certes mais la méfiance du parlement pourrait se justifier..

Tout à fait, la méfiance peut se justifier, mais cela va au delà de la méfiance : cela va jusqu'au complot contre moi...avec des banissements, et cela après le procès...et je vous dispense des insultes.

Un nouvel évènement tel que celui du mois dernier est-il tout à fait écarté pour vous?

Pour ma part oui, cela fait partie du passé. Les luxoviens le savent, ils m'ont élue pour cette raison. Vous savez, je suis maire et je ferais mon travail de maire.
Je n'ai jamais abusé de mes fonctions pour servir mes intérêts personnels, et je ne le ferai jamais, contrairement à beaucoup de maires que j'ai pu voir.
Toutefois je constate que le comté s'acharne toujours à me mettre des bâtons dans les roues, mais ça, il le faisait déjà avant ma révolte de toute façon ; on va dire que c'est la routine et le but du comté...

Donc pour l'instant, vous n'avez reçu aucune lettre de contestation de la part de la population, ni rencontré d'opposants ici, à Luxeuil?

Aucune contestation, pourquoi devrais je en recevoir? Par contre, pour moi il est nettement envisageable que le comté fasse un putsh à Luxeuil.

Quels sont vos projets et aspirations pour ce nouveau mandat ?

Pour la mairie, la gérer au mieux notamment au niveau du commerce, faire quelques reformes de décrets...bref, le boulot habituel que devrait faire un maire, une sorte de révolution à Luxeuil. *sourire*
Je travaille aussi avec beaucoup de transparence et je responsabilise au plus les conseillers municipaux : ceux-ci ont leurs idées, je les ecoutes et je propose aussi les miennes.
Le prochain maire aura le loisir de s'inspirer ou non de nos travaux et méthodes de travail qui sont archivés méticuleusement au conseil municipal
Vous serez au courant des réformes quand elle seront officielles. Elles sont en cours de rédaction et touchent essentiellement l'économie.
J'annonce fréquement les avancées des travaux de la mairie sur la halle.
Vous pouvez aussi, si vous le voulez, poser des questions publiquement dans mon bureau ouvert à tous les Luxoviens.


Spontannément, Celiah me proposa de me confier un trousseau de clés durant 24 heures afin que je puisse accéder au sein du conseil municipal.
Sautant sur l'occasion, j'acceptai et m'engageai à ne rien divulguer à propos des projets en cours.

Dès mon arrivée je fus bien accueilli par madame le maire, et annoncé à tous les conseillers. On me laissa ensuite le loisir d'aller à ma guise.
Je fus impressioné par la taille des locaux ; combien de salles et de couloirs, où s'empilaient les parchemins..? Difficile de s'y retrouver quand on mets les pieds dans cet endroit pour la première fois mais en procédant de manière methodique, j'ai fini par m'y habituer et comprendre un peu mieux l'organisation des lieux.
Je saisissai quelques parchemins par curiosité pour finalement poursuivre mes lectures des heures durant.
J'avoue avoir appris bien des choses et suis très reconnaissant envers Celiah de m'avoir offert ce présent, cette transparence.

J'ai pu assister aux discussions et j'ai été agréablement surpris de voir à quel point leur travail était basé sur la communication, laissant ainsi un rôle décisionnel important aux conseillers et permettant à chacun de mettre la main à la pâte partout où s'en ressentait le besoin.
Il m'a semblé trouver à Luxeuil un conseil municipal composé de membres polyvalents, et quoi de mieux pour gérer une mairie et pour former de bons maires en puissance?

Pour conclure, je retire de cette courte immersion une plus grande confiance en l'avenir de Luxeuil, et malgré mon imcompréhension des agissements du mois dernier, je comprends personnellement que la population accorde une fois encore sa confiance à cette femme pour diriger leur mairie.

Tout ceci est un témoignage ne visant pas à convaincre mais à rapporter une expérience personnelle.
J'achèverai donc mon témoignage en citant SieurFernand, Citoyen luxovien et conseiller municipal :
"en tout cas, je peux confirmer, Celiah est un maire qui force le respect.."


Crro, pour la gazette

Le saviez-vous?

CORBEAUX VOYAGEURS

Au début du XV ème siècle certains dresseurs eurent l'idée de remplacer par des corbeaux nos traditionnels pigeons voyageurs, annonciateurs de bonnes ou mauvaises nouvelles.
On offrit dans un certain jardin des victuailles aux corbeaux et on les habitua ainsi à revenir toujours au même endroit. Lorsque les corbeaux furent éloignés et chargés d'un message, ils revinrent ponctuellement au lieu de départ. Il semblait donc que les corbeaux pourraient, aussi bien que les pigeons, assurer un service de messagerie.

Mais on dut bientôt constater que les corbeaux dressés étaient poursuivis par des bandes de corbeaux sauvages qui les obligeaient à se joindre à eux ou qui les massacraient, lorsque les corbeaux dressés tentaient malgré tout de remplir leur office domestique.

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L'ORIGINE DU MOT ESCALIER


Les premiers hommes après avoir vécu dans des cavernes, imaginèrent d'installer leurs demeures dans des arbres, moins accessibles aux bêtes sauvages.
Pour s'y rendre, ils grimpaient avec une agilité de singe, jusqu'aux premières branches, puis de branche en branche continuaient leur escalade. Par la suite, ils inventèrent l'échelle, appliquée contre le tronc des arbres. Mais l'échelle était un instrument... de quadrupède, car il faut, pour y monter, utiliser ses deux jambes et ses deux bras.

L'idée leur vint alors d'incliner l'échelle, et afin d'y pouvoir monter aussi facilement que l'on marche, sans utilisation des bras ; ils donnèrent plus de largeur aux barreaux, les remplacèrent par des planchettes horizontales sur lesquelles ils pouvaient aisément poser les pieds et se tenir en équilibre...

Un objet nouveau était né, permettant l'escalade facile et sans fatigue. Pour le désigner, ils inventèrent un nouveau mot, et du terme : escalade, firent : escalier.
Larrycool (carapace d'acier, coeur d'or)