dimanche 11 janvier 2009

ÉPICURE OU LA PHILOSOPHIE DU BONHEUR


par Larrycool

Né en - 341 dans l'île de Samos il suit dès son plus jeune âge les cours de Pamphile, un philosophe platonicien.

Chassé de Samos, Epicure s'exile avec sa famille à Colophen (Asie Mineure). Il fait l'apprentissage de la pauvreté et médite sur l'intolérance politique.

En 306, il fonde son école. Doté d'un charisme extraordinaire, aucun autre philosophe n'a eu autant d'ascendant que lui sur ses disciples.

Épicure emprunte à Démocrite sa physique atomiste (l'univers est composé d'atomes en mouvement dans le vide) et à Socrate (par l'intermédiaire du platonisme) ses préoccupations morales (recherche du souverain bien et du bonheur).

Lorsque donc il ouvre son école, la pensée philosophique est encore dominée par les deux grandes doctrines issues de l'enseignement de Socrate : le platonisme et l'aristotélicisme.
Parallèlement, une autre tradition également issue de Socrate va se développer avec moins de prestige. Elles retiennent principalement de Socrate l'ironie de celui " Qui sait qu'il ne sait rien " et les préoccupations morales. Ce sont ces écoles (en particulier les sceptiques et les cyniques) qui vont permettre de dépasser le dogmatisme dans lequel vont se figer les doctrines de Platon et d'Aristote après leur mort.

Le projet épicurien est simple : développer à partir d'une physique atomiste une morale du bonheur permettant de nous délivrer des maux qui nous accablent. Le seul guide dans cette recherche du bonheur est la sensation et les plaisirs (ou les peines) qui l'accompagnent.

L'amitié est représentée par Épicure comme un bien précieux, indispensable au bonheur. En cette époque de décadence de la cité grecque, l'amitié remplace l'ancien esprit civique. Le bonheur a pour condition de fuir le trouble des affaires publiques : Pour vivre heureux, "vis caché", à l'écart de la vie politique, enseigne Épicure qui, jusqu'à sa mort, mettra en pratique ce précepte.
La modernité de la philosophie épicurienne réside dans son respect de l'individu, la valeur qu'elle accorde à l'existence heureuse et l'extrême simplicité de ses buts : non pas savoir pour savoir, mais savoir pour obtenir dès maintenant la paix de l'âme, l'absence de trouble qui définit le bonheur du sage et lui permet de vivre " tel un dieu parmi les hommes ".

Les thèmes majeurs d'Épicure

Il n'y a pas d'âge pour faire de la philosophie, car la philosophie est un art d'être heureux.
Epicure s'oppose à l'idéalisme de Platon. Pour Épicure tout est matériel, y compris l'âme, et la sensation est seul guide de la connaissance et de la morale.

La sensation de plaisir est signe du Bien, la sensation de douleur est signe du Mal. Pour atteindre le bonheur, il faut maximiser le plaisir. Mais satisfaire tous ses désirs, n'est pas la bonne façon d'atteindre cet objectif, car certains désirs non naturels comportent à long terme, dans leur satisfaction, plus de douleurs que de plaisir.

Ainsi la morale d'Épicure est eudémoniste (morale du bonheur) et hédoniste (morale du plaisir) mais l'épicurisme n'est pas la débauche!

Ne craignons pas la mort, la mort nous est indifférente, puisqu'elle est la fin de toute sensation : " le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas."

( référence: Lettre à Ménécée---------> sur la philosophie et la condition de la vie ).

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